FESTAC : Un tournant décisif pour la reconnaissance légale et l’avenir syndical en Afrique

L’échéance du vendredi 13 juin 2025 à Genève, en marge de la 113ᵉ session de la Conférence internationale du travail, marque un jalon crucial pour la Fédération des syndicats des caisses de sécurité sociale membres de la CIPRES (FESTAC). Réunis à l’Espace Serpent des Nations, les représentants de plusieurs syndicats africains ont engagé une réflexion déterminante : la quête de reconnaissance légale de leur fédération. Ce processus, au-delà de sa portée juridique, symbolise la volonté de structurer une action syndicale continentale cohérente et efficace dans le domaine de la protection sociale.

La FESTAC, malgré une activité soutenue depuis plusieurs années, souffre encore d’un déficit de légitimité institutionnelle. Or, sans reconnaissance légale, son action demeure vulnérable face aux institutions nationales et internationales. L’exigence de formalisation devient donc impérative pour sécuriser son action, renforcer ses capacités de négociation et pérenniser son rôle dans l’architecture sociale africaine.

Au cœur des décisions prises à Genève, la demande expresse faite à chaque syndicat membre de fournir les preuves légales de leur existence nationale ainsi que l’identification de leurs Secrétaires généraux traduit une volonté de rigueur et de transparence. Cette démarche vise à poser les bases d’un dossier solide en vue de la reconnaissance de la FESTAC dans son pays siège, le Gabon. Il s’agit d’une condition essentielle pour enclencher un dialogue formel avec les autorités gabonaises.

La présence remarquée de la représentante de la CSI-Afrique, Dr Gisèle, a mis en lumière l’importance stratégique de cette initiative. En insistant sur la structuration administrative et la clarté des documents, elle a souligné le besoin d’une gouvernance fédérative moderne, capable de répondre aux attentes des travailleurs africains dans un contexte social en mutation.

Les voix engagées d’Éric TIEMELE, Sissoko Abdrahame, Jean Elloh, Ndi Bekoung Richard et Bakayoko Yamissa ont illustré la diversité des contextes, mais aussi l’unité d’objectif. Tous convergent vers un impératif : construire une entité syndicale continentale crédible, légale et influente.

En somme, la FESTAC est à un carrefour. Sa reconnaissance légale représente bien plus qu’un simple statut administratif ; elle incarne une ambition : faire entendre la voix des travailleurs de la sécurité sociale africaine avec force, unité et légitimité.

MAMFOUMBI JUDEX

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