Depuis son accession à la magistrature suprême, le Président Brice Clotaire Oligui Nguema affiche une volonté inébranlable de refonder les bases du Gabon. À travers ses récentes prises de position, notamment lors de la rencontre avec les populations déguerpies reçues au palais présidentiel, il a réaffirmé avec fermeté l’engagement de l’État à ne pas reculer dans sa mission de reconstruction du pays, malgré les contestations et les réticences de certaines franges de la classe politique et de la société.
Le chef de l’État a été clair : « Il est temps de construire le pays ». Une phrase simple mais lourde de sens, qui vient marquer une rupture avec les pratiques du passé, souvent caractérisées par des compromis politiciens au détriment de l’intérêt général. En recevant les populations affectées par les opérations de déguerpissement, il démontre non seulement une écoute active, mais surtout une volonté de conjuguer justice sociale et aménagement du territoire.
Toutefois, cette dynamique de renouveau se heurte à une mentalité enracinée dans l’opportunisme politique. Une certaine classe politique, toujours encline à instrumentaliser la souffrance des populations pour se repositionner, tente de freiner cette marche vers le changement. Pour ces acteurs, souvent issus de systèmes anciens, toute transformation est perçue comme une menace pour leurs privilèges.
Le défi pour le Président Nguema n’est donc pas seulement infrastructurel, il est aussi mental et culturel. Il s’agit de déconstruire une vision du pouvoir centrée sur l’enrichissement personnel pour installer une gouvernance axée sur l’intérêt collectif et le développement durable. C’est dans cette perspective que s’inscrivent les chantiers initiés depuis la transition : désenclavement, modernisation urbaine, moralisation de la vie publique.
En somme, Oligui Nguema veut redonner au mot « État » tout son sens. Un État qui protège, planifie et construit. Le temps des compromissions est révolu. Place désormais à l’action.
MAMFOUMBI JUDEX
