Libreville, 16 juin 2025 – Alors que les opérations de démolition et de déguerpissement s’intensifient à Libreville, une voix dissonante, mais éclairée, s’élève dans l’hémicycle. Geoffroy FOUMBOULA LIBEKA MAKOSSO, député connu pour son franc-parler et son attachement à l’État de droit, remet sur la table un article de presse datant de mai 2024, publié par Gabon Review, qui aurait pourtant dû servir de boussole aux autorités actuelles.
Dans cet article, consultable par tous, il était clairement établi que sous le gouvernement du Premier ministre Raymond NDONG SIMA, la traçabilité des indemnisations devait constituer un préalable incontournable à toute opération de déguerpissement. Plus d’un an après, le même flou persiste : aucune liste publique, pas de preuves de paiements effectifs, ni d’approche humaine et structurée envers les sinistrés. Une situation que le député qualifie de « faute politique et administrative grave ».
En évoquant ce texte vieux de plus d’un an, le député souligne que les avertissements étaient là, noirs sur blanc. Les conditions d’une opération respectueuse des droits fondamentaux et de la dignité humaine avaient été énoncées. Mais en les ignorant, les autorités ont relancé un cycle d’injustice et de mal-gouvernance qui fragilise davantage la cohésion nationale.
« Comment expliquer que plus d’un an après, on soit toujours à rechercher les personnes indemnisées ? » s’interroge le parlementaire. Son intervention n’est pas une simple critique, mais un appel à la responsabilité. Elle remet au centre du débat la nécessité d’agir avec méthode, transparence et surtout, avec humanité.
Cet édito de Geoffroy FOUMBOULA LIBEKA MAKOSSO nous rappelle que les archives de presse peuvent servir d’alerte, et que parfois, les erreurs actuelles ne sont que les conséquences d’un passé ignoré. Gouverner, ce n’est pas imposer dans la précipitation, c’est anticiper avec rigueur.

