À quelques jours du scrutin législatif et local, la tension est montée d’un cran dans la commune de Ntoum. Plusieurs habitants, visiblement inquiets, interpellent le Parti démocratique gabonais (PDG) sur des rumeurs persistantes de bourrage des urnes qui circulent avec insistance.
Selon des témoignages recueillis, des manœuvres douteuses seraient en préparation, notamment à travers l’utilisation de procurations supposément établies au nom de personnes non inscrites sur les listes électorales de Ntoum. Une pratique qui, si elle était avérée, porterait un coup sérieux à la transparence du processus électoral.
Ivette Jeanne Obiang, figure locale connue pour sa vigilance citoyenne, a publiquement révélé qu’une opération suspecte de récupération de cartes d’électeurs serait en cours depuis trois jours. Elle affirme que des individus clairement identifiés s’emploieraient à collecter ces documents, sans que les détenteurs légitimes en soient véritablement informés.
Cette déclaration a eu l’effet d’une onde de choc dans la ville. Elle a aussitôt ravivé les inquiétudes d’une partie de la population, déjà méfiante face aux précédents électoraux marqués par des accusations de fraude. Les habitants de Ntoum insistent sur la nécessité de garantir l’intégrité du vote et appellent les autorités compétentes à intervenir rapidement.
Des voix s’élèvent pour demander aux services de renseignement et de sécurité de prendre cette alerte très au sérieux. Pour les populations, il en va de la crédibilité non seulement du scrutin local, mais également de l’ensemble du processus démocratique gabonais. « Il faut vérifier ces informations et s’assurer que chaque vote exprimé corresponde réellement à un électeur inscrit », martèle un jeune militant associatif de la commune.
Dans un contexte électoral déjà tendu, où chaque camp cherche à consolider ses positions, ce climat de suspicion pourrait fragiliser la sérénité du scrutin. La vigilance des citoyens et la réactivité des institutions sont désormais scrutées comme des gages essentiels de transparence et d’équité. À Ntoum, la population prévient : aucune manipulation ne sera tolérée.

