Ndendé, 26 septembre 2025 – Alors que le pays entier a les yeux rivés sur ce que les populations appellent désormais le « classico » électoral de Ndendé, un scandale sans précédent secoue silencieusement le département de la Dola. Dans les bureaux de vote comme dans les centres de retrait des cartes d’électeurs, des centaines de citoyens se disent exclus du processus. Leur tort ? Être inscrits et avoir voté lors des précédents scrutins, mais voir aujourd’hui leurs noms tout bonnement rayés des listes électorales.
Une disparition mystérieuse et sélective
Depuis les premières heures de la matinée, des files entières d’électeurs consternés se sont formées devant la préfecture et les sites désignés. Tous racontent la même histoire : « J’ai voté au référendum, j’ai ma carte, mais je n’existe plus dans le fichier », témoigne un habitant de Ngouoni. Ces « disparitions » massives interrogent. S’agit-il d’une erreur technique ? D’un dysfonctionnement administratif ? Les faits semblent trop ciblés pour relever du simple hasard.
Une purge électorale déguisée ?
Les zones les plus touchées correspondent étrangement aux bastions favorables au candidat du Parti Démocratique Gabonais (PDG), Yves Fernand Manfoumbi. Cette situation nourrit les soupçons. Certains pointent du doigt le camp de l’Union Démocratique des Bâtisseurs (UDB), dont le candidat local, en perte de vitesse sur le terrain, pourrait chercher à inverser la tendance par des manœuvres obscures.
Exclusion volontaire d’électeurs, manipulation des fichiers, purge électorale orchestrée : les accusations fusent. La question devient incontournable : l’UDB tente-t-il de gagner à la table des manipulations ce qu’il n’arrive pas à obtenir dans les urnes ?
Une population en colère
À Ndendé, la tension est palpable. Les populations, jusqu’ici pacifiques, expriment leur colère et leur indignation. Pour elles, il s’agit d’une atteinte grave à un droit sacré : celui de voter librement. « On veut nous voler notre choix, mais nous ne nous laisserons pas faire », clame un jeune militant rencontré sur place.
Le spectre du chaos plane. En tentant d’exclure une partie du corps électoral, certains acteurs politiques risquent d’allumer un feu qu’ils ne pourront éteindre. La paix sociale ne saurait être sacrifiée sur l’autel des ambitions personnelles.
Exigence de transparence
Face à la gravité de la situation, il est urgent que les autorités électorales réagissent. La Commission électorale doit immédiatement clarifier les raisons de ces disparitions et rétablir les électeurs lésés. La démocratie gabonaise ne saurait être confisquée par des apprentis sorciers politiques.
Nous appelons les institutions à agir avec fermeté. Nous appelons également le peuple de la Dola à rester vigilant et mobilisé. Car la démocratie ne s’octroie pas : elle s’exerce, elle se protège, et surtout, elle se défend.

