Dans la Dola, la campagne électorale prend des allures de règlement de comptes politiques. Au centre des polémiques, Mays Mouissi, candidat de l’UDB, qui peine à convaincre les populations locales. En mal d’ancrage et de légitimité, il multiplie les coups d’éclat et les déclarations polémiques. Sa stratégie semble simple : dénigrer, manipuler et s’approprier des réalisations qui ne sont pas les siennes.
Dernier exemple en date, il s’est publiquement attribué la réhabilitation des pompes publiques de la région. Or, les preuves sont irréfutables : ces travaux ont été coordonnés par Terence Manfoumbi et financés par son frère, Yves Fernand Manfoumbi, candidat du PDG. Un détournement de mérite que beaucoup qualifient de mensonge éhonté.
Ce type de manipulation n’étonne guère les habitants. Pour beaucoup, Mays Mouissi n’a redécouvert la Dola qu’à la veille de l’échéance électorale. Dans son propre village de Dilolo, les habitants rappellent que c’est Yves Fernand Manfoumbi qui a pris en charge l’électrification des foyers. Où était donc Mouissi lorsque la population vivait dans l’obscurité et l’abandon ? Certainement loin, à Libreville ou à l’étranger.
Son discours électoral est jugé arrogant et inquiétant. À plusieurs reprises, il a lancé aux populations : « Si vous ne me votez pas, je ne ferai rien pour la Dola. » Une conception de la politique perçue comme un chantage, à mille lieues de l’esprit de service public. Plus grave encore, il affirme que refuser de voter pour lui reviendrait à trahir le président de la République. Un amalgame dangereux qui démontre son opportunisme sans limites.
À cela s’ajoutent ses promesses irréalistes. Routes, écoles, électrification : il promet tout, oubliant qu’un député n’a pas la compétence de réaliser ces infrastructures. Une confusion volontaire qui nourrit la méfiance des électeurs, d’autant que son court passage aux affaires a déjà laissé derrière lui des soupçons de malversations.
Au final, l’image qui ressort est celle d’un candidat parachuté, étranger à sa propre terre et déconnecté des réalités locales. Face à lui, Yves Fernand Manfoumbi s’impose comme le candidat enraciné, porteur d’actions concrètes et durables. Dans la Dola, l’heure est au choix entre la manipulation et la sincérité, entre l’opportunisme et l’engagement.

