Ntoum, 24 septembre 2025 – À quelques jours du scrutin législatif et local du 27 septembre, l’ambiance est électrique dans le 1er arrondissement de la commune de Ntoum. Des quartiers comme Matoto, Tchad et bien d’autres, longtemps relégués à la marge, expriment avec force leur exaspération. Les habitants, lassés des promesses non tenues du Parti Démocratique Gabonais (PDG), dénoncent un abandon criant de leurs conditions de vie.
« Ici, nous n’avons ni courant, ni eau potable, ni routes praticables. Même un dispensaire, il n’y en a pas. Comment peut-on continuer à voter pour ceux qui n’ont rien fait pour nous ? », s’insurge un résident de Matoto. Dans les ruelles sablonneuses de ces quartiers, le discours est unanime : « Non, non et non », répètent habitants et sympathisants, fermement décidés à sanctionner dans les urnes le parti au pouvoir.
Le souvenir du 30 août 2023 reste vivace. Ce jour-là, le Président de la République Brice Clotaire Oligui Nguema, porté au sommet de l’État, avait suscité un immense espoir de changement. « Nous voulons prolonger cet élan. Ce n’est plus le temps de subir, mais d’agir », confie une habitante de Tchad.
Le candidat Serge Nzeng Ango, figure locale de Ntoum, a animé des causeries dans ces quartiers abandonnés. Dans une tonalité à la fois spirituelle et politique, il a demandé pardon à Dieu pour « le manque de considération » dont ces populations ont été victimes sous la gestion du PDG.
« Le temps du changement est arrivé. Grâce à l’Union Nationale, nous allons redonner espoir à Ntoum et surtout à ce 1ère arrondissement oublié », a-t-il lancé sous les applaudissements. 
Le discours de homme politique touche une corde sensible : celle d’une population qui, depuis des décennies, n’a vu ni infrastructures, ni écoles propre en état, ni services publics dignes de ce nom. Beaucoup estiment que leur patience a atteint ses limites.
À deux jours du vote, le message est clair : le PDG, malgré son ancrage historique, ne peut plus compter aveuglément sur ces électeurs. Dans Matoto, Tchad et les autres quartiers du 1ère arrondissement, les habitants veulent désormais tourner la page.
