Makokou, la capitale de la province de l’Ogooué-Ivindo, vit dans la consternation après la découverte de la négligence dans l’exécution des travaux publics destinés à améliorer les infrastructures locales. La population, excédée, appelle le Comité de Transition et de la Restauration des Institutions (CTRI) ainsi que le président de la transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, à prendre des mesures fermes contre les responsables de cette affaire.
En effet, des fonds alloués à la réalisation de projets d’envergure dans la ville semblent avoir été mal gérés. Les travaux qui étaient censés améliorer les conditions de vie des habitants, notamment la construction de routes, l’entretien des infrastructures scolaires et sanitaires, n’ont pas progressé comme prévu. Cette situation fait écho aux anciennes pratiques de détournement de fonds observées sous l’administration d’Ali Bongo Ondimba. Les habitants s’interrogent : « Où est passé l’argent qui a été laissé par le président de la transition et le CTRI pour ces projets ? »
Le jeune leader local, Fabrice Mbamda, s’est exprimé avec amertume sur cette question. Très déçu du comportement des autorités provinciales, il déplore la lenteur et l’inefficacité des responsables, qui, selon lui, ont toujours privilégié leurs intérêts personnels au détriment du développement de la province. « Nous n’avons jamais été témoins de véritables progrès ici. Les promesses faites par les autorités n’ont toujours pas été honorées, et cette négligence est un affront à la population », a-t-il déclaré, avant d’ajouter : « Ce n’est pas possible que les mêmes pratiques de détournement d’argent continuent sous prétexte de transition. Nous demandons des sanctions sévères. »
La population de Makokou exige désormais des réponses et une gestion plus transparente des fonds publics. Les habitants attendent de la part du CTRI et de Brice Clotaire Oligui Nguema des actions concrètes pour remettre de l’ordre dans la gestion des projets de développement et garantir que de telles situations ne se reproduiront plus. La transition en cours doit être l’occasion d’un changement réel, et non d’une simple continuité des anciennes pratiques.