Le Barreau du Gabon et le Syndicat National des Greffiers (SYNAGREF) déterminés à œuvrer pour une sortie de crise

Le lundi 10 mars 2025, une rencontre cruciale s’est tenue entre le Bureau du Syndicat National des Greffiers (SYNAGREF) et le Conseil de l’Ordre des Avocats du Gabon, dirigé respectivement par le Président Christ Ndong et le Bâtonnier Me Raymond Obame Sima. Cette réunion avait pour but de discuter de la grève des Greffiers, qui dure depuis le 9 janvier 2025, ainsi que des préoccupations majeures soulevées par le syndicat.

Au cœur des revendications des Greffiers se trouve l’adoption du statut des Greffiers, la confections des cartes professionnelles et la dotations des nouvelles Robes d’audiences . Parmi ces points, seule la carte professionnelle a été prise en compte, une avancée qui reste néanmoins insuffisante face aux attentes du SYNAGREF. Les autres préoccupations, notamment la reconnaissance officielle du statut et la question des nouvelles Robes d’audience, demeurent sans réponse satisfaisante. Cette situation a conduit le Président Christ Ndong à dénoncer le manque de dialogue avec les autorités, notamment le ministre de la Justice, qui n’a toujours pas accepté de les rencontrer depuis avril 2024.

Dans ce contexte, la grève est apparue comme le seul recours pour attirer l’attention des pouvoirs publics sur les conditions de travail des Greffiers et les enjeux fondamentaux de la justice gabonaise. En réponse à la crise, le SYNAGREF a opté pour un service minimum, afin de limiter l’impact de la grève sur les citoyens, tout en continuant à faire entendre ses revendications. Cependant, la rigidité des Magistrats concernant cette mesure a entravé une pleine application du service minimum, mettant en lumière l’absence de flexibilité dans l’administration de la justice.

La rencontre a pris une tournure positive lorsque le Bâtonnier Me Raymond Obame Sima a proposé que les Greffiers suspendent leur mouvement de grève, dans le but d’ouvrir la voie à un dialogue constructif. Cette suspension, selon lui, permettrait de créer un climat propice à la médiation et à la reprise des négociations, en attendant une réponse plus concrète de la part des autorités.

Les Avocats présents ont exprimé leur soutien indéfectible aux Greffiers, dénonçant l’impasse dans laquelle se trouve le système judiciaire gabonais. Ils ont souligné l’importance cruciale du dialogue dans un pays où cette culture est essentielle pour résoudre les crises sociales et professionnelles. Ce rapprochement entre les deux corps de la justice gabonaise ouvre la voie à une collaboration renforcée, dans l’espoir de trouver des solutions pérennes pour une justice plus crédible et responsable.

Les prochaines heures seront décisives pour la suite des événements, car la balle est désormais dans le camp des Greffiers, qui devront se réunir en assemblée générale pour décider de l’issue de cette crise qui dure depuis plusieurs mois. La justice gabonaise est en jeu, et la population attend des solutions concrètes pour sortir de cette impasse.

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