Le Gabon pleure la disparition de Philippe Djoula, un pilier du syndicalisme et de la défense des droits des travailleurs

Le Gabon a perdu un de ses plus ardents défenseurs des droits des travailleurs, Philippe Djoula, qui s’est éteint le samedi 11 janvier 2025 au Centre hospitalier universitaire d’Owendo, à l’âge de 61 ans. Sa disparition laisse un vide immense tant dans le mouvement syndical que dans la communauté portuaire du pays.

Né le 18 avril 1963 à Moanda, Philippe Djoula a consacré plus de deux décennies à la sécurité et à la gestion des risques au sein de l’Office des Ports et Rades du Gabon (OPRAG). Responsable du département sécurité et police portuaire, il a su allier son expertise en sûreté maritime à un engagement sans faille pour la défense des travailleurs. En tant qu’Officier de facilitation, de sécurité et de sûreté portuaire, il a marqué de son empreinte la gestion des risques au port d’Owendo, un point névralgique du commerce international gabonais.

Élu secrétaire général de la Confédération syndicale gabonaise (COSYGA) en 2019, Philippe Djoula a mis à profit son expérience pour revendiquer et défendre les droits des travailleurs gabonais. Il a su naviguer entre ses responsabilités professionnelles et ses engagements syndicaux, en devenant formateur en sûreté maritime et portuaire auprès de l’Organisation Maritime Internationale (OMI). Son implication dans la formation continue et son parcours académique, notamment en management de la qualité, hygiène, sécurité et environnement, témoignent de son souci constant d’améliorer les conditions de travail et la sécurité dans tous les secteurs où il intervenait.

La fin de l’année 2024 avait marqué un jalon important dans son parcours, avec l’achèvement des travaux sur le nouveau code du travail gabonais, un projet auquel il avait consacré toute son énergie. Ce texte, attendu depuis longtemps, constitue un héritage précieux et témoigne de la vision de Philippe Djoula pour un avenir meilleur pour les travailleurs du Gabon.

Sa disparition, alors qu’il venait de voir son projet aboutir, est un coup dur pour la communauté syndicale et ses collègues. Beaucoup saluent son dévouement, son intégrité et sa capacité à défendre ses convictions avec fermeté, tout en restant à l’écoute des préoccupations de ses pairs. Sa mémoire sera à jamais ancrée dans l’histoire du syndicalisme gabonais, un mouvement qu’il a profondément marqué de son empreinte.

Aujourd’hui, les travailleurs du Gabon pleurent un leader, mais ils continuent à se battre pour les valeurs et les principes qu’il a défendus avec tant de passion.

MOUSSAVOU fabrice

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