« Législatives Diaspora : la Task Force des candidats engagés crie à la fraude et saisit la Cour constitutionnelle pour annulation du scrutin du 27 septembre »

Paris, 8 octobre 2025 — Le climat politique s’échauffe au sein de la diaspora gabonaise. Réunis sous la bannière de la Task Force des candidats engagés, une vingtaine de candidats titulaires et suppléants du 2ᵉ siège de la diaspora ont annoncé, ce mercredi 8 octobre, avoir déposé un recours en annulation du scrutin législatif du 27 septembre 2025. En cause : de « graves irrégularités » constatées lors du vote, notamment dans le centre de Rennes, en France.

Lors d’un point de presse tenu à l’hôtel IBIS Porte de Bercy, les candidats ont exprimé leur « profonde inquiétude » face à ce qu’ils qualifient de « violation manifeste du droit de vote et du Code électoral ». Selon eux, le processus électoral du 27 septembre aurait été marqué par des dysfonctionnements majeurs remettant en cause la crédibilité du scrutin.

Des irrégularités graves et documentées

La Task Force énumère plusieurs manquements : un taux de participation extrêmement faible (autour de 20 %), révélant une désaffection inquiétante envers les institutions ; des procurations abusives et frauduleuses ; l’absence d’affichage des procès-verbaux de centralisation ; et des incohérences notoires entre les suffrages exprimés et les voix obtenues.

Mais c’est le cas du centre de vote de Rennes qui cristallise toutes les tensions. Les candidats dénoncent une « désorganisation totale » : annulation du bureau lors du dépouillement, reprogrammation illégale du vote au 4 octobre par la Commission consulaire, puis nouvelle annulation sans notification officielle aux électeurs. Pire encore, une reprise du scrutin a été programmée au 18 octobre, soit après la date du second tour prévue le 11 octobre — une situation jugée juridiquement « incohérente et inacceptable ».

Un recours et un appel à l’arbitrage présidentiel

Face à ces irrégularités, la Task Force a officiellement saisi la Cour constitutionnelle pour demander l’annulation du scrutin dans leur circonscription. En parallèle, elle sollicite l’arbitrage du Président de la République, le Général Brice Clotaire Oligui Nguema, conformément à l’article 41 de la Constitution, afin de « restaurer un cadre électoral crédible et respectueux des droits fondamentaux ».

Un enjeu démocratique majeur

Pour les signataires, les manquements observés ne sont pas de simples erreurs techniques, mais « une atteinte à la dignité démocratique » des électeurs de la diaspora. Ils y voient un préjudice matériel, moral et collectif, appelant à une refondation de la confiance dans les institutions électorales.

« Parce que la démocratie ne peut exister sans confiance, nous en appelons à la responsabilité de chaque acteur », a déclaré Alice Vincent Adibet, candidate indépendante et porte-parole du collectif.

En conclusion, la Task Force réaffirme son engagement pour une élection transparente et équitable, dans le respect de la devise nationale : Union, Travail, Justice.

 

Judex MANFOUMBI

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