Le ton est monté d’un cran sur la scène politique nationale. Dans une réaction ferme et indignée, le député indépendant Geoffroy FOUMBOULA LIBEKA MAKOSSO a tenu à répondre, sans détour, aux attaques publiques proférées à son encontre par l’homme politique Eloi NZONDO. Dans une longue déclaration diffusée sur ses canaux officiels, l’élu du peuple a dénoncé une « vidéo abjecte » dans laquelle son nom aurait été « souillé par des propos orduriers » et « mensongers ».
« Je rentre à l’instant de mes causeries et je tombe sur cette vidéo répugnante où des propos orduriers sortant de votre bouche sont déversés sur ma personne », a introduit Geoffroy FOUMBOULA, manifestement choqué par les attaques venues d’un homme qu’il qualifie encore d’« aîné » qu’il a toujours respecté.
Dans le détail, l’élu indépendant a repris point par point plusieurs des affirmations tenues par M. NZONDO, les qualifiant de mensonges, de diffamations ou de pures inventions. D’abord, il rejette catégoriquement l’idée selon laquelle il passerait son temps à insulter ses adversaires. Ensuite, il s’étonne que M. NZONDO prétende qu’il aurait passé un appel d’excuses au Président de la République après un vote à l’Assemblée : « Je ne savais pas que vous étiez le standard du Président », ironise-t-il.
Poursuivant sur le même ton, FOUMBOULA dénonce les insinuations selon lesquelles il aurait traité son adversaire Cash d’« illettré » : « Je vous prie de me sortir un seul propos où j’ai manqué de respect à qui que ce soit ». L’élu s’interroge également sur les raisons pour lesquelles Eloi NZONDO, « ancien ministre, ancien gouverneur, ancien élu du CLR puis du PDG et aujourd’hui de l’UDB », s’en prendrait personnellement à lui alors même qu’ils ne concourent pas pour le même siège.
Pour Geoffroy FOUMBOULA, cette sortie n’est rien d’autre qu’une manœuvre politicienne visant à détourner l’attention des électeurs : « Vous reposez votre campagne sur l’invective et la diffamation au lieu d’expliquer aux Gabonais ce que vous comptez faire ». L’élu rappelle qu’il mène, lui, « une campagne sobre », centrée sur son programme parlementaire et ses propositions de loi.
L’homme politique n’a pas manqué d’exprimer sa déception face à celui qu’il accuse d’être « rongé par le complexe » et de « naviguer de parti en parti au gré des intérêts ». « Je ne fais pas de la députation une raison de vie mais un sacerdoce », souligne-t-il, avant d’ajouter : « Ce ne sont pas les fonctions administratives qui ont bâti ma réputation, mais mon engagement véritable. »
Sur un ton plus grave, FOUMBOULA affirme que NZONDO aurait même déclaré publiquement que le Président de la République lui aurait demandé de tout faire pour le battre. Une affirmation qu’il juge absurde : « Je ne savais pas que mon élection était devenue une affaire présidentielle. Le Président, élu à 94,85 %, n’a pas de temps à perdre avec de telles futilités. »
Enfin, Geoffroy FOUMBOULA conclut sa déclaration en promettant des suites : « Cette histoire ne s’arrêtera pas là. Bafouer mon honneur et ma dignité est inacceptable. »
Ainsi, loin d’un simple échange verbal, cette passe d’armes illustre les tensions qui traversent certaines circonscriptions à l’approche des échéances électorales. Entre ambition politique, susceptibilités personnelles et rivalités anciennes, le débat public gabonais se retrouve une fois encore éclaboussé par la virulence des mots.
JM
