Libreville, 29 août 2025 – À moins d’un mois des élections législatives et locales prévues pour le 27 septembre prochain, la tension monte déjà dans le 6ᵉ arrondissement de Libreville. Plusieurs candidats, issus aussi bien des partis politiques que du camp des indépendants, élèvent la voix pour dénoncer ce qu’ils qualifient de « manque flagrant de communication » de la part de la commission électorale locale.
En cause, la formation des scrutateurs et représentants des candidats, entamée depuis le 28 août dans les locaux de la mairie du 6ᵉ arrondissement. Une session cruciale qui devrait permettre aux mandataires des différentes listes d’acquérir les compétences nécessaires pour assurer la régularité et la transparence du scrutin. Pourtant, certains candidats affirment avoir découvert l’information par hasard, sans convocation officielle ni communication formelle de la présidente de la commission électorale.
« Nous avons l’impression qu’il y a une volonté de restreindre l’accès à l’information. Comment expliquer qu’à ce stade, tous les candidats ne soient pas clairement identifiés et informés des étapes préparatoires ? », s’est indigné un leader politique local. Pour d’autres, cette situation traduit un déficit d’organisation inquiétant, alors que les Gabonais attendent un scrutin transparent et apaisé.
La polémique prend d’autant plus d’ampleur que la mission première des commissions électorales d’arrondissement est précisément d’assurer une bonne coordination et une information équitable de toutes les parties prenantes. Or, selon plusieurs observateurs, l’absence d’une liste exhaustive et actualisée des candidats, avec leurs contacts, constitue une faiblesse majeure dans la gestion de ce processus.
À moins d’un mois du rendez-vous électoral, les voix s’élèvent donc pour réclamer plus de rigueur et de transparence. « Les scrutateurs sont les garants de la sincérité du vote. Les former correctement et en informer tous les candidats est une obligation démocratique, pas une option », rappelle un candidat indépendant.
Face à ces critiques, la présidente de la commission électorale du 6ᵉ arrondissement est désormais attendue pour clarifier la situation et rassurer l’ensemble des compétiteurs, afin d’éviter toute contestation future.

