Transports urbains : Oligui Nguema met fin à la gratuité et lance une tarification sociale pour sauver Trans’Urb et Sogatra

Le président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguema, a tranché. Lors du Conseil des ministres du 20 juin 2025, il a acté la mise en place d’une nouvelle tarification sociale pour Trans’Urb et Sogatra, deux piliers du transport public urbain au Gabon. Cette décision met fin, de manière progressive, à une politique de gratuité instaurée depuis 2020, en pleine pandémie de Covid-19. Si cette gratuité avait été salutaire pour les populations fragilisées par la crise sanitaire, elle est désormais une source d’asphyxie financière pour les entreprises concernées.

En quatre ans, ni Trans’Urb ni Sogatra n’ont bénéficié de mécanismes de compensation suffisants pour absorber le coût d’un service gratuit. Résultat : vétusté du matériel roulant, baisse de la qualité de service, retards répétés, et incapacité à investir dans le renouvellement du parc automobile. Face à ce constat alarmant, le Chef de l’État a fait le choix du pragmatisme, en engageant une réforme courageuse et impopulaire, mais nécessaire.

La mise en place d’une tarification sociale, plutôt qu’une suppression brutale de la gratuité, montre la volonté du président de ne pas sacrifier les plus démunis. Le tarif devrait tenir compte des catégories vulnérables (étudiants, personnes âgées, chômeurs), tout en permettant aux entreprises publiques de recouvrer une partie de leurs coûts. Ce modèle, s’il est bien appliqué, permettra une meilleure viabilité économique du secteur, sans rompre le pacte social.

Cette mesure s’inscrit dans une dynamique plus large de redressement structurel des services publics, prônée par Oligui Nguema depuis son arrivée au pouvoir. Elle marque aussi un changement de paradigme : il ne s’agit plus seulement d’assister, mais d’accompagner durablement la population vers une amélioration réelle de ses conditions de vie.

En somme, le retour à une tarification encadrée n’est pas une reculade sociale, mais un choix de responsabilité. Le vrai défi, désormais, sera la transparence dans l’utilisation des recettes, et l’amélioration visible de la qualité des services rendus.

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