Owendo, 25 mai 2025 – L’atmosphère était tendue ce week-end dans une salle de la place, l’Union pour la démocratie et l’intégration sociale (Udis), sis dans le 1er arrondissement de la commune Libreville. Réunis pour un point-presse, les dirigeants du parti ont exprimé leur vive inquiétude face à ce qu’ils considèrent comme un acharnement judiciaire contre leur président, Hervé Patrick Opiangah.
Dans une déclaration ferme, l’Udis a dénoncé une « justice sélective et politisée » et s’est interrogé sur les nombreuses zones d’ombre entourant cette affaire. « Pourquoi tant de cachotteries ? », ont lancé plusieurs cadres du parti, visiblement exaspérés par ce qu’ils perçoivent comme une instrumentalisation de l’appareil judiciaire à des fins politiques.
La formation politique pointe du doigt une disparité flagrante dans le traitement judiciaire de certaines personnalités. Alors que Sylvia Bongo et son fils Noureddine, impliqués dans des dossiers bien plus médiatisés, ont été remis en liberté, Hervé Patrick Opiangah demeure poursuivi malgré l’absence de charges avérées, de victime identifiée, et en présence de multiples vices de procédure.
L’Udis estime que la justice gabonaise piétine ses propres règles. En effet, l’article 163 du Code de procédure pénale permet un non-lieu en cas d’insuffisance d’éléments à charge. De plus, le refus de la chambre d’accusation de clore le dossier suscite des interrogations sur la neutralité du juge, d’autant que les articles 328 du Code de procédure civile et 526 du Code de procédure pénale prévoient la possibilité de récusation ou d’abstention en cas de doute.
Pour le parti, cette affaire dépasse le seul cadre judiciaire : elle touche au cœur de la démocratie. En invoquant la Déclaration des droits de l’homme et la présomption d’innocence, l’Udis appelle le président de la République à jouer pleinement son rôle de garant des institutions.
« Une justice à géométrie variable fragilise la République », a conclu un responsable du parti. Le message est clair : trop de silence tue la confiance.

