Nous entamons ce point de presse en saluant votre présence nombreuse, témoignage de votre engagement et de l’importance cruciale des élections présidentielles prévues le 12 avril 2025. Cette rencontre fait suite à l’invitation que nous avons lancée dans l’optique de clarifier notre position face à une situation de plus en plus préoccupante.
Il y a près de deux ans, le pays vivait un tournant historique avec la prise de pouvoir du Comité de Transition et de Restauration des Institutions (CTRI), suite au coup d’État du 30 août 2023. Ce renversement était vu comme une libération après des décennies de pouvoir absolu sous la famille Bongo et le Parti Démocratique Gabonais (PDG), mais aussi comme une promesse de changement. Nous avions salué cet événement avec optimisme, espérant la mise en place d’une transition inclusive, transparente et apaisée.
Depuis lors, le CTRI a multiplié les déclarations rassurantes, notamment en promettant de rendre le pouvoir aux civils à l’issue de la transition, par l’organisation de nouvelles élections libres, transparentes et crédibles. Cette promesse, soutenue par de nombreux compatriotes, nous avait convaincus que le processus allait marquer la fin des dérives du passé et ouvrir une ère nouvelle pour notre pays.
Cependant, après 18 mois de transition, force est de constater que les promesses de réformes profondes sont loin d’avoir été pleinement réalisées. L’optimisme initial a laissé place à une déception grandissante. Le bilan de cette transition est en effet marqué par des dysfonctionnements qui compromettent la crédibilité du processus. Des promesses de restauration démocratique se sont dissipées, et des dérives inquiétantes sont apparues, notamment l’émergence de pratiques politiques et économiques similaires à celles du régime déchu. La mauvaise gestion des affaires publiques, l’inflation galopante, la mauvaise gouvernance, ainsi que la restriction des libertés publiques, sont autant d’éléments qui ont dégradé la confiance de la population envers le CTRI.
L’une des principales préoccupations est la centralisation du pouvoir dans les mains du Président de la Transition et la manipulation des institutions pour maintenir une mainmise sur la politique du pays. Les élections, prévues dans un cadre censé être transparent et impartial, sont désormais orchestrées par le ministère de l’Intérieur, traditionnellement perçu comme un acteur clé des dérives électorales. De plus, la révision constitutionnelle et l’adoption du nouveau Code électoral présentent des éléments contraires à la norme démocratique, en accordant des pouvoirs excessifs au futur président élu, réduisant ainsi la séparation des pouvoirs et favorisant un système autoritaire.
Ces dérives renforcent les inquiétudes sur l’avenir démocratique du Gabon. Si ces anomalies ne sont pas rectifiées, le pays risque de s’éloigner des principes républicains et démocratiques auxquels il aspire.
Dans ce contexte, l’Alliance pour la République appelle tous les acteurs politiques à prendre conscience de l’enjeu et à corriger ces dérives. À l’approche des élections présidentielles du 12 avril 2025, nous réaffirmons notre engagement à porter nos préoccupations sur la scène nationale, et si nécessaire, à présenter un candidat qui saura incarner un véritable projet de société axé sur la restauration des valeurs démocratiques, la stabilité, et le développement durable pour le Gabon.
Dans cette optique, nous continuerons de défendre les intérêts du peuple gabonais, en soutenant ou en présentant un candidat capable de mettre en œuvre des réformes profondes et inclusives, afin de garantir la prospérité et la paix sociale dans notre pays. L’identité de ce candidat sera dévoilée dans les jours à venir.
Que Dieu et nos Ancêtres bénissent le Gabon !
Les Signataires de la présente déclaration :
1. Bloc du Patriote Uni (BPU) – Heins ESSONGUE BOUSSAMBA
2. Parti du Peuple Gabonais (PPG) – Jean Romain FANGUINOVENY
3. Alliance pour la Renaissance Nationale (ARENA) – Simplice IBOUANGA
4. Les Bâtisseurs de la République (BR) – MOUTENDI PENDI
5. Alliance pour une nouvelle Afrique (UANA) – Georges MANFOUMBI
6. Coordination Nationale Concertée pour le Développement (CNCD) – Jean Marie NDJODI
7. Association pour le Socialisme au Gabon (APSG) – Térence IZANGA MAPANGOU

