Gabon : L’ONG Aurore présente un rapport accablant sur les violences basées sur le genre

Ce mercredi 19 février 2025,Ida Flore Maroundou, présidente de l’ONG Aurore, a organisé une conférence de presse au Centre d’accueil Gabon Égalité pour la présentation du rapport 2024 sur les violences basées sur le genre (VBG) au Gabon. Ce document, qui met en lumière l’ampleur d’un phénomène préoccupant, a réuni plusieurs figures emblématiques de la lutte pour les droits humains, soulignant la gravité de ce fléau qui touche toutes les couches de la société gabonaise.

Un constat accablant sur l’ampleur des violences

Le rapport de l’ONG Aurore, fondée par Ida Flore Maroundou en 2020, dresse un tableau inquiétant des violences faites aux femmes et aux filles dans le pays. Selon les statistiques présentées, plus de deux femmes sur trois, âgées de 15 ans et plus, ont déjà été victimes de violences au cours de leur vie. Un chiffre alarmant qui met en évidence non seulement la prévalence de ce phénomène, mais aussi son caractère systémique et profondément enraciné dans la société gabonaise.

Le constat le plus choquant de ce rapport est la révélation que plus de la moitié de ces violences se déroulent au sein même du foyer familial, un lieu censé offrir sécurité et protection. Les violences domestiques, qu’elles soient physiques, psychologiques ou économiques, font partie intégrante de la vie de nombreuses femmes et enfants. Un phénomène qui révèle l’ampleur d’un mal social qui traverse les générations et les structures sociales.

Les violences basées sur le genre : un fléau générationnel

Bien que les femmes soient les premières victimes de ces violences, le rapport souligne que les hommes, qu’ils soient jeunes ou adultes, ainsi que les enfants, notamment les garçons, ne sont pas épargnés. Ce phénomène transgénérationnel et transversal exige une réponse collective, allant au-delà de la seule prise en charge des victimes. C’est dans ce cadre que l’intervenante principale, Ida Flore Maroundou, a rappelé que cette problématique ne concerne pas uniquement les femmes, mais toute la société. Un appel à l’action urgent qui incite les autorités, les acteurs sociaux et la population à s’engager activement dans la lutte contre les VBG.

Repensons la sensibilisation : cibler les agresseurs

Un des principaux points soulevés lors de cette conférence fut la nécessité de revoir les stratégies de sensibilisation. Pendant trop longtemps, les campagnes se sont concentrées sur les victimes, sans s’attaquer véritablement à la racine du problème : les agresseurs. Dans cette optique, Pepecy Ogoulinguendé, membre influent de la société civile, a souligné l’importance de l’éducation familiale, notamment en ce qui concerne la gestion des relations familiales et la manière dont les enfants sont éduqués à l’amour et au respect dès leur plus jeune âge. « Si les révélations sur l’agresseur de Béa sont fondées, alors les mamans doivent être éduquées sur la manière de traiter leurs enfants », a-t-elle déclaré, insistant sur l’importance de la prévention à la source.

L’engagement de l’ONG Aurore pour un Gabon plus égalitaire

Créée en 2020, l’ONG Aurore se positionne comme un acteur clé dans la lutte pour les droits des femmes et des enfants, ainsi que dans la protection des orphelins et des enfants défavorisés. Présente à Libreville et Port-Gentil, l’organisation œuvre sans relâche pour éradiquer les violences basées sur le genre et construire un Gabon plus égalitaire et plus juste. À travers ce rapport, l’ONG Aurore appelle à une prise de conscience collective et à une action déterminée afin de mettre fin à ce fléau qui menace la cohésion sociale et la dignité humaine.

Le combat pour les droits des femmes et contre les violences basées sur le genre continue de mobiliser toutes les forces vives du pays, dans l’espoir d’un avenir où la violence ne sera plus tolérée.

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