Tchibanga, le 30 janvier 2025 – Le Gabon a franchi un nouveau cap dans la lutte contre le conflit Homme-Éléphant, un fléau qui menace les cultures vivrières et la sécurité alimentaire dans les zones rurales. Le Ministre des Eaux et Forêts, le Général de Brigade Maurice Ntossui Allogo, a inauguré la 1000ème clôture électrique mobile (CEM) du pays à Mabotsa, un village situé à 5 km de Tchibanga, chef-lieu de la province de la Nyanga.
Cette clôture électrique, d’une superficie de 22 hectares, a été installée pour protéger les cultures de 32 femmes agricultrices locales, directes bénéficiaires de ce projet. Ce dispositif fait partie d’une série d’initiatives visant à atténuer les conflits entre l’homme et la faune, notamment les éléphants, qui causent régulièrement des destructions massives de cultures et des pertes humaines.
Ce projet est le fruit d’une collaboration étroite entre le Ministère des Eaux et Forêts et l’ONG internationale Space for Giants, qui œuvre pour la conservation de la faune et des écosystèmes à travers des actions concrètes de prévention du conflit Homme-Faune. En inaugurant cette clôture, le Ministre Maurice Ntossui Allogo a souligné l’importance de telles initiatives pour garantir la sécurité alimentaire et restaurer la dignité des communautés rurales affectées. « Les agriculteurs meurtris attendent des actions immédiates de la part du gouvernement et de ses partenaires pour atténuer ce fléau. Les retours positifs des bénéficiaires nous encouragent à redoubler d’efforts », a-t-il déclaré.
M. Eric Chehoski, Directeur Pays de Space for Giants au Gabon, a salué cette avancée. Selon lui, l’installation de la 1000ème clôture témoigne des efforts constants du gouvernement gabonais pour résoudre la crise alimentaire que rencontrent les communautés rurales. Toutefois, il a souligné que des efforts supplémentaires sont nécessaires pour étendre ce projet dans toutes les zones rurales du pays. L’augmentation de la demande de clôtures mobiles démontre leur efficacité et leur appropriation par les agriculteurs, et le souhait est que l’État adopte cette solution dans une stratégie de développement économique et communautaire plus large.
Cette étape marque donc un tournant majeur dans la lutte contre le conflit Homme-Éléphant et ouvre la voie à une gestion plus durable et harmonieuse de la cohabitation entre l’homme et la faune au Gabon.