L’élection présidentielle fixée au 12 avril 2025, continue de cristalliser les critiques et les analyses. Les partis politiques notamment, doivent s’adapter et trouver les moyens assez rapidement pour faire bonne figuration. Mais à quel prix ? Afrique Actualité 241, vous livre son analyse critique de la situation.
Précédemment programmée pour le mois d’août, l’élection présidentielle vient d’être ramenée au 12 avril 2025. Et nombreux, sont les hommes politiques et partis politiques qui sont sortis de leur réserve pour condamner cet unilatéralisme du conseil des ministres sans aucune négociation préalable avec toute la classe politique.
La date fixée au 12 avril prochain, a effectivement eu l’effet d’une vilaine plaisanterie au goût amer pour de nombreux états majors. Plus particulièrement pour les petits partis politiques dits de l’opposition, qui se sont vus disqualifier de la course au fauteuil doré, en raison de leur taille, ou plutôt, de leur modeste organisation faisant dire qu’ils n’avaient pas pinion sur rue. Mais à qui la faute ?
La seule conditionnalité jusqu’ici demandée aux partis politiques pour exister, était de regrouper les signatures nécessaires pour leur homologation. Ce qui a été le cas, pour de nombreux partis qui se sont vus homologuer en dépit leur modeste organisation. En d’autres termes, pourquoi cela poserait-il problème aujourd’hui quand hier cela était possible ?
D’autant que d’un autre coté, on ne peut pas occulter le fait que les partis politiques au Gabon, malgré les dispositions démocratiques qui rendent obligatoire leur financement, ils n’ont jamais reçus de subvention pour prétendre à une bonne organisation et avoir pinion sur rue. Et ce, malgré leurs revendications régulières.
C’est dire qu’aujourd’hui, cette élection présidentielle du 12 avril prochain, aura du mal à arranger les choses pour toutes les parties prenantes en prenant en compte également, la caution fixée pour les candidats potentiels. Trente (30) millions de FCFA, s’en est de trop pour les trésoreries des partis politiques. Sachant que le temps qui nous sépare de cette élection présidentielle controversée, devient de plus en plus court chaque jour qui passe en rendant difficile toute flexibilité des partis politiques désireux de candidater.
Pour tout vous dire, s’en est devenue un véritable casse-tête chinois pour les différents états majors de partis politiques au point où certains comme le PDG, n’hésitent plus de faire directement allégeance au CTRI en espérant une redistribution. Le chamboulement suscité par cette élection prend de court tout le monde y compris l’éducation nationale, qui a été obligée de revoir la programmation de son année académique qui va s’étaler jusqu’au mois de juillet 2025.
L’élection du 12 avril prochain apparaît d’ores et déjà, comme une élection particulière car pour une fois également, on s’imagine que le nombre de candidats sera très limité pour des raisons evoquées plus haut. Ce qui n’est pas non plus, la meilleure des manières pour valoriser la démocratie gabonaise qui pourrait prendre un coup au sortir de cette élection dont les contours font déjà couler beaucoup de salives.
MANFOUMBI Judex

