À la veille d’un match historique pouvant offrir au Gabon sa première qualification à une Coupe du monde, un véritable coup de théâtre secoue le camp des Panthères. Réunis à Franceville pour affronter le Burundi, lanterne rouge du groupe F et déjà éliminé, les coéquipiers de Pierre-Emerick Aubameyang ont tout simplement refusé de s’entraîner, rapporte le média AFC Sports.
Ce boycott intervient dans un contexte particulièrement tendu entre les joueurs et la Fédération gabonaise de football (Fegafoot). Selon plusieurs sources concordantes, les internationaux gabonais exigeraient le paiement des primes de qualification à la CAN 2025, prévue du 21 décembre 2025 au 18 janvier 2026 au Maroc, ainsi qu’une amélioration des conditions de travail. Les joueurs dénoncent notamment le manque de professionnalisme dans la gestion de l’équipe nationale, citant la qualité insuffisante des équipements et une organisation logistique jugée défaillante.
Cette grève surprise tombe au plus mauvais moment. Car, au-delà de l’enjeu sportif, le match contre le Burundi représente bien plus qu’une simple rencontre : il pourrait propulser les Panthères dans l’histoire du football gabonais, avec une première participation à la Coupe du monde. Mais au lieu d’un élan de communion nationale, c’est la frustration et la colère qui dominent dans la tanière.
Face à cette situation explosive, la Fegafoot n’a, pour l’instant, publié aucun communiqué officiel. En coulisses, des discussions auraient été entamées pour tenter de désamorcer la crise avant le coup d’envoi. Plusieurs observateurs appellent à un sursaut de patriotisme, rappelant que le rêve de tout un peuple ne doit pas être compromis par des querelles internes.
À quelques heures de ce rendez-vous historique, l’incertitude plane encore sur la tenue de l’entraînement final et sur la motivation des joueurs. Reste à savoir si les Panthères sauront dépasser ces tensions pour rugir une dernière fois et écrire la plus belle page de leur histoire.

