URGENCE D’AGIR : Nicaise MOULOMBI interpelle le Gouvernement sur l’échec des concessions forestières à Mayumba

Libreville, 20 août 2025 – Dans un communiqué de presse parvenu à notre rédaction, Nicaise MOULOMBI, Msc, Président de Croissance Saine Environnement et du ROSCEVAC, également membre du Conseil d’Orientation de l’IFDD, a rendu publique une note de position adressée au Gouvernement et à la Concession Grand Mayumba. Intitulé « Urgence d’agir », ce document met en lumière l’échec du modèle des concessions forestières industrielles, en particulier le cas de la société African Conservation Development Group (ACDG, ex-SFM), accusée d’« escroquerie à ciel ouvert ».

Des engagements non tenus

Selon Nicaise MOULOMBI, malgré la signature de baux emphytéotiques couvrant près de 731 000 hectares dans le sud du pays, les résultats attendus en matière de développement durable, d’écotourisme, d’emplois et de retombées fiscales restent inexistants après plus de 16 ans d’exploitation. Ni infrastructures touristiques, ni certification carbone, ni retombées économiques significatives n’ont été constatées.

Pire encore, le communiqué évoque des défaillances sociales et sécuritaires : absence de mécanismes de partage des bénéfices avec les communautés locales, négligences ayant entraîné plusieurs accidents mortels, et des initiatives sociales limitées à des actions isolées d’expatriés.

Opacité et pratiques douteuses

Le président du ROSCEVAC dénonce également une opacité financière totale, soulignant la nécessité d’un audit indépendant pour clarifier les flux liés aux taxes, redevances et financements extérieurs. À cela s’ajoutent des accusations graves : trafic d’iboga, divulgation de données scientifiques confidentielles, propos racistes tenus envers les populations locales, et atteintes à la propriété intellectuelle sur des recherches menées dans les aires protégées.

Un enjeu de souveraineté nationale

Pour Moulombi, la conséquence directe de ces dérives est la perte de souveraineté sur un territoire stratégique à forte valeur écologique et culturelle, ainsi que le blocage des alternatives communautaires de gestion des ressources naturelles. Cette situation ternit par ailleurs la crédibilité internationale du Gabon en matière de gouvernance environnementale.

Des recommandations fermes

Le communiqué préconise :

la résiliation des concessions non conformes,

la réattribution des terres récupérées à des projets communautaires et durables,

un audit indépendant et la publication des contrats,

ainsi qu’une réforme fiscale pour garantir la traçabilité des revenus forestiers.

En conclusion, Moulombi appelle le Parlement gabonais (Assemblée nationale et Sénat) ainsi que le CESET à assumer leurs responsabilités dans la défense des intérêts du peuple. La société civile, dit-il, soutient la réappropriation de l’économie nationale impulsée par le Président Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA.

« L’urgence d’agir s’impose pour protéger nos ressources, restaurer notre souveraineté et construire un modèle inclusif, équitable et transparent », martèle-t-il.

Judex MANFOUMBI

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