Litige foncier à Malibé : L’Église La Chapelle des Vainqueurs dénonce une expropriation injuste par un sujet libanais

Akanda, le 4 août 2025 – Une vive tension secoue actuellement le quartier Malibé, dans la commune d’Akanda, où un bras de fer oppose l’Église La Chapelle des Vainqueurs à un individu présenté comme un ressortissant d’origine libanaise, au sujet d’une parcelle de terrain pourtant légalement attribuée à la communauté religieuse.

Dans une correspondance datée du 11 juillet 2025, dont notre rédaction a obtenu copie, l’Église a officiellement saisi le président de la République, le Général Brice Clotaire Oligui Nguema, afin qu’il intervienne face aux « troubles récurrents » sur la parcelle N°272, Section Y03. Selon les documents fournis, l’église détient un titre foncier en bonne et due forme (N°26213), délivré dans le cadre d’un ambitieux projet social et spirituel.

Présente au Gabon depuis plusieurs années, La Chapelle des Vainqueurs – branche locale du ministère international fondé par l’évêque David Oyedepo – affiche une présence dynamique avec 38 églises à travers le pays et plus de 10 000 fidèles. Sur le terrain litigieux, elle prévoit l’édification d’un complexe communautaire de grande envergure : une église de 2 000 places, l’école primaire,un lycée, Université, un centre médical,

Mais ce projet est aujourd’hui suspendu. Selon les responsables de l’église, les blocages proviennent à la fois de décisions jugées « arbitraires » de l’ANUTTC et de multiples procédures judiciaires engagées par un tiers se revendiquant également propriétaire du terrain. Cet homme, de nationalité libanaise, aurait obtenu la parcelle par une cession qualifiée d’irrégulière par plusieurs sources proches du dossier.

Plus grave encore, l’Église dit avoir été victime de malversations financières ayant entraîné une perte estimée à 1,2 milliard de francs CFA. En outre, une récente décision de justice a ordonné la saisie de ses comptes bancaires, assortie d’une injonction de paiement de 500 millions de francs CFA.

Dans la lettre adressée au chef de l’État, les responsables religieux dénoncent une situation « injuste, illégale et destructrice », pointant un « acharnement administratif » et une entrave à leur mission. « Nos droits fonciers sont bafoués, notre œuvre sociale paralysée », écrivent-ils.

Face à cette situation, la communauté chrétienne exprime son indignation. Nombreux sont les fidèles qui dénoncent une tentative d’éviction au profit d’intérêts privés, au détriment de projets bénéfiques pour les populations locales. Des appels au calme ont été lancés, mais la colère reste vive.

L’Église La Chapelle des Vainqueurs espère désormais une réponse rapide de la présidence pour garantir le respect du droit et permettre à son projet de voir le jour. Affaire à suivre.

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