Libreville, le 3 août 2025 – Alors que la Fédération des syndicats des caisses de sécurité sociale membres de la CIPRES (FESTAC) multiplie les démarches pour obtenir un récépissé définitif de reconnaissance légale au Gabon, le silence persistant des autorités interroge. Une négligence administrative qui suscite incompréhension et frustration au sein de cette organisation syndicale à vocation continentale.

En marge de la 113ᵉ session de la Conférence internationale du travail, les représentants de la FESTAC se sont réunis pour débattre de l’avenir institutionnel de la fédération. À l’ordre du jour : la régularisation de son statut juridique, en particulier dans le pays siège, le Gabon. Malgré de nombreux courriers officiels adressés aux autorités gabonaises, la délivrance du récépissé définitif tarde encore, mettant en péril la légitimité et les actions de la fédération sur le continent.
Pourtant, des mesures concrètes ont été prises : chaque syndicat membre a été invité à fournir la preuve légale de son existence dans son pays d’origine, accompagnée d’une copie de la pièce d’identité ou du passeport de son Secrétaire général. Ces documents doivent être envoyés dans les plus brefs délais afin de permettre la formalisation administrative de la FESTAC au Gabon. Une adresse e-mail officielle (ndirichard1@gmail.com) a même été mise à disposition pour centraliser les données.

Dans le prolongement de cette initiative, une délégation de la FESTAC prévoit de se rendre au Gabon dès la complétion des formalités afin de rencontrer les autorités compétentes. Objectif : faire avancer le processus de reconnaissance légale et lever les blocages actuels.
Présente à cette réunion, Dr Gisèle, représentante de la Confédération Syndicale Internationale Afrique (CSI-Afrique), a salué la démarche proactive de la FESTAC. Elle a souligné l’importance d’un fonctionnement structuré et d’une existence légale claire pour un meilleur accompagnement des organisations syndicales africaines.
Dans un contexte où la protection sociale reste un enjeu majeur, l’attitude attentiste du gouvernement gabonais envers une fédération aussi stratégique suscite des interrogations. L’heure est venue pour les autorités de passer de la parole aux actes, afin de ne pas freiner une dynamique syndicale porteuse pour tout le continent.
Judex MANFOUMBI

