Conférence régionale à Libreville : une mobilisation contre la criminalité environnementale et les conflits homme-faune

Libreville, 10 juillet 2025 – La capitale gabonaise accueille, du 10 au 11 juillet, une conférence régionale de haute importance sur la criminalité environnementale et les conflits homme-faune. Organisé conjointement par les Républiques française et gabonaise, en tant que co-facilitatrices du Partenariat pour les Forêts du Bassin du Congo (PFBC), l’événement réunit les acteurs majeurs de l’Afrique centrale et de la communauté internationale.

Cette rencontre stratégique s’inscrit dans un contexte alarmant : la criminalité environnementale est désormais la quatrième activité illégale la plus lucrative au monde, générant plus de 258 milliards de dollars par an, derrière le trafic de drogues, la traite humaine et la contrefaçon. Elle représente une menace croissante pour les écosystèmes, la biodiversité et les communautés locales. En Afrique centrale, région particulièrement riche en ressources naturelles, les réseaux criminels transnationaux exploitent sans relâche les forêts, les espèces animales protégées et les ressources halieutiques.

La conférence, soutenue par la Commission des Forêts d’Afrique Centrale (COMIFAC) et la Communauté Économique des États de l’Afrique Centrale (CEEAC), vise à faire émerger des solutions concrètes et innovantes pour contrer ces fléaux. Les échanges entre décideurs politiques, experts, scientifiques, bailleurs de fonds et représentants de la société civile devraient aboutir à des plans d’action concrets et des mécanismes de suivi rigoureux.

La cérémonie d’ouverture a été marquée par les allocutions du Ministre des Eaux et Forêts chargé du Conflit Homme-Faune, M. Maurice Ntossui Allogo, et de Madame Laurence Ndong, Ministre de la Mer, de la Pêche et de l’Économie Bleue, Porte-parole du Gouvernement. Tous deux ont souligné l’urgence de conjuguer les efforts pour protéger le patrimoine naturel de la région et promouvoir une coexistence pacifique entre les communautés humaines et la faune sauvage.

« Le temps de l’action est venu », a insisté Madame Ndong. Cette conférence doit impérativement déboucher sur des engagements fermes, à la hauteur des enjeux planétaires en matière de préservation environnementale.