Gabonais du Bénélux : La grande farce électorale, ou comment l’ambassade orchestre le spectacle du non-sens

Correspondant : Hanck Mokambo

C’est un véritable théâtre d’ombres qui se joue actuellement au sein de la communauté gabonaise du Bénélux. Une mascarade électorale savamment orchestrée, avec en vedette une poignée de protagonistes bien connus pour leur talent à manipuler les coulisses de la représentation associative. En haut de l’affiche : Marc Radjoumba, auto-proclamé président de l’Association des Gabonais du Bénélux (AGB), et son fidèle acolyte, Oscar Kombila, nouveau secrétaire général. Une association censée représenter les Gabonais de Belgique, des Pays-Bas et du Luxembourg… mais qui, en réalité, ne représente qu’elle-même.

Créée il y a plus de dix ans, l’AGB n’a jamais présenté le moindre statut légalement reconnu, ni tenu d’assemblée générale digne de ce nom. Pourtant, contre toute logique démocratique, les deux hommes se retrouvent aujourd’hui à la tête de cette entité fantôme, avec la bénédiction implicite de l’ambassade du Gabon. Hermann Nziengui, responsable des affaires consulaires, complète ce trio peu reluisant qui sillonne désormais le Bénélux en organisant des élections aussi absurdes que biaisées.

Les chiffres donnent le tournis : aux Pays-Bas, 3 votants sur 69 inscrits ; au Luxembourg, 7 sur 63 ; et à Liège, un “exploit” avec 11 sur 350. Un taux de participation ridiculement bas, qui aurait dû invalider tout le processus. Mais non, la machine a validé l’absurde, avec l’assentiment feutré — mais bien réel — des représentants consulaires. Silence radio sur les contestations, exclusion des voix critiques, verrouillage des débats : tout est orchestré pour maintenir le contrôle sur une association dont la principale fonction semble être la gestion occulte des fonds liés aux événements diplomatiques.

La conclusion est amère : l’AGB n’est pas une plateforme de dialogue ni de représentation. C’est un décor de carton-pâte, monté par une élite autoproclamée, protégée par un pouvoir qui préfère la soumission à la transparence.

Face à cette mascarade, la vraie question demeure : les Gabonais du Bénélux accepteront-ils encore longtemps de rester des figurants dans leur propre histoire ? Il est temps de briser le silence, de réclamer des élections libres, ouvertes et respectueuses des règles démocratiques. Car à force de jouer la comédie, certains risquent bien de perdre leur public.

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