Déguerpissement derrière l’Assemblée : quand intérêts personnels étouffent la justice sociale

L’affaire de déguerpissement derrière l’Assemblée nationale cristallise une fois de plus les tensions entre décisions politiques, enjeux fonciers et instrumentalisation de la misère sociale. Alors que des familles entières ont été brutalement arrachées à leur quotidien, sans relogement digne ni mesures d’accompagnement claires, le silence des institutions se fait lourd. Dans cette tragédie humaine, un constat s’impose : chacun tente de tirer profit de la situation, souvent aux dépens des plus vulnérables.

Certains acteurs de la société civile, porteurs d’espoirs populaires, se révèlent aujourd’hui mus davantage par des intérêts personnels que par une réelle volonté de justice sociale. Derrière les discours enflammés et les apparitions médiatiques, se dessinent des ambitions politiques à peine voilées. Ces figures, bien connues pour avoir transformé d’anciens combats en tremplins personnels, risquent de détourner l’attention de l’essentiel : la souffrance de centaines de citoyens, expulsés sans ménagement.

La récupération politique de ce dossier menace d’en faire un théâtre d’affrontements partisans, où la détresse des populations n’est qu’un décor commode. Or, tant que les logiques de clan et de positionnement domineront les débats publics, le Gabon restera prisonnier d’un cycle d’improvisation et d’indifférence.

Il est urgent de sortir de cette spirale. Le rôle de l’État ne peut se limiter à l’usage de la force ou à des décisions unilatérales. Il doit incarner une autorité juste, protectrice des plus faibles. La dignité humaine doit être la boussole des politiques publiques. Sans cela, aucun progrès durable n’est possible.

Ce déguerpissement est plus qu’un simple fait divers : c’est un miroir cruel de nos échecs collectifs. La vraie question est donc la suivante : pour quels résultats agissons-nous ? Si ce n’est pour restaurer la justice sociale et reconstruire une confiance brisée, alors c’est l’ensemble de notre société qui vacille.

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