Le jeudi 5 juin 2025 marque une étape significative dans la valorisation de la propriété intellectuelle (PI) au Gabon, avec l’organisation par l’Office gabonais de la propriété industrielle (OGAPI) d’une journée de sensibilisation au siège de l’Organisation africaine de la propriété intellectuelle (OAPI). Cet événement revêt une importance stratégique dans un monde où la technologie et l’innovation façonnent de plus en plus les économies.
Sous la houlette de Mbazogue Marlène Olivia, Directrice générale de l’OGAPI, la rencontre a permis de mettre en lumière les enjeux cruciaux liés à la protection des créations intellectuelles. Dans son discours d’ouverture, elle a rappelé que la mission de l’OGAPI ne se limite pas à l’enregistrement des titres de propriété industrielle. L’objectif est plus large : il s’agit d’accompagner les créateurs et entrepreneurs dans la sécurisation juridique de leurs œuvres, afin de favoriser un écosystème propice à l’innovation.
L’un des messages clés de cette journée a été de faire comprendre que la PI n’est pas un luxe ou une formalité administrative, mais un levier puissant de développement économique. Un brevet ou un modèle d’utilité bien protégé peut devenir un véritable actif stratégique. Il permet non seulement d’empêcher la copie, mais également d’attirer des partenaires financiers, de négocier des licences commerciales, et d’accroître la compétitivité des entreprises gabonaises sur le marché régional et international.
Cette initiative s’inscrit aussi dans une démarche de démocratisation du savoir juridique autour de la PI. Trop souvent méconnue, voire négligée par les jeunes entrepreneurs ou les artisans, la propriété intellectuelle doit être perçue comme un droit fondamental pour les innovateurs. En multipliant ce type d’événements, l’OGAPI entend renforcer la culture de la protection intellectuelle au Gabon.
En définitive, cette journée de sensibilisation marque peut-être le début d’une nouvelle ère. Une ère où le génie créatif gabonais pourra s’exprimer pleinement, dans un cadre juridique sécurisé et favorable à la valorisation économique. Il revient désormais aux pouvoirs publics, aux universités, aux incubateurs et aux acteurs privés de poursuivre cette dynamique pour faire de la PI un pilier central du développement national.
MAMFOUMBI JUDEX