Controverse sur les nominations au Parlement de la Transition : Rufin Ntoutoume Mba conteste la procédure

La mise en place du Parlement de la Transition au Gabon a suscité des critiques et des débats passionnés parmi les compatriotes. Le Conseil de Transition pour le Redressement et l’Inclusion (CTRI), chargé de ces nominations, se trouve actuellement au centre d’une controverse.

Bien que des voix au sein du CTRI expliquent que la tâche de nommer tous les membres du Parlement de la Transition était difficile, cela ne semble pas convaincre certains Gabonais qui estiment que les principes de la Charte de la Transition ont été négligés dans le choix des membres.

Parmi les critiques les plus véhémentes, on retrouve Rufin Ntoutoume Mba, secrétaire général de l’Union pour la Nouvelle République (UNR). Il a exprimé son mécontentement quant aux nominations en déclarant que le chef de la Transition avait promis un changement de régime, mais les nominations semblent encore biaisées. Rufin Ntoutoume Mba a pointé du doigt le Parti Démocratique Gabonais (PDG), affirmant qu’il dispose d’une grande influence dans le Parlement.

Un autre point de discorde évoqué par Rufin Ntoutoume Mba est la représentation de l’Union nationale, un parti politique qui avait peu de députés lors de la dernière législature mais qui obtient maintenant une part substantielle des sièges parlementaires. Cette situation a suscité des interrogations sur le respect des principes de la Charte de la Transition.

Face à ces critiques, Rufin Ntoutoume Mba a pris la décision de saisir la Cour constitutionnelle pour demander l’annulation de ces nominations. Il affirme que les nominations sont en violation des dispositions de la Charte de la Transition, notamment en ce qui concerne la manière dont les listes ont été élaborées, contredisant ainsi les principes de cohésion sociale prônés par la Charte.

La controverse sur les nominations au Parlement de la Transition soulève des préoccupations quant à la transparence et à l’équité du processus de sélection des membres. Il est clair que cette question continuera de faire l’objet de débats animés au Gabon.