Quatre anciens candidats à la Présidentielle tirent la sonnette d’alarme

Libreville, Akanda – Jeudi 31 juillet 2025 – À quelques semaines des législatives et locales prévues en septembre et octobre, quatre anciens candidats à la présidentielle du 12 avril dernier ont tenu une conférence de presse conjointe dans la commune d’Akanda pour dénoncer les dérives du processus électoral en cours.

Stéphane Germain Iloko Boussengui, Thierry Yvon Michel N’Goma, Joseph Lapensée Essingone et Axel Stéphane Ibinga Ibinga ont affiché une position commune, appelant à des réformes urgentes. « Cette rencontre intervient trois mois après une élection présidentielle marquée par le calme et le sens des responsabilités de notre peuple », a rappelé Axel Ibinga Ibinga, plaidant pour un processus électoral équitable et inclusif.

Des irrégularités pointées du doigt

Parmi les griefs évoqués : la présence controversée de magistrats en fonction au sein des instances dirigeantes du parti au pouvoir, l’Union démocratique des bâtisseurs (UDB). Une situation contraire, selon eux, aux dispositions de la nouvelle Constitution. Le silence du Conseil supérieur de la magistrature sur ce sujet est perçu comme une atteinte à l’indépendance de la justice.

Autre point de crispation : un découpage électoral jugé « arbitraire », qui, selon les conférenciers, ne tient ni compte des réalités démographiques ni des spécificités locales. La diaspora, quant à elle, serait largement marginalisée par la nouvelle cartographie électorale.

Des propositions concrètes à l’exécutif

Face à ces dysfonctionnements, les quatre personnalités formulent cinq recommandations majeures à l’endroit du président Brice Clotaire Oligui Nguema :

Réaménager le calendrier électoral ;

Prolonger la période de dépôt des candidatures jusqu’au 25 août ;

Retirer les magistrats des commissions électorales locales ;

Associer toutes les sensibilités politiques à l’organisation du scrutin ;

Tenir une concertation nationale entre majorité et opposition.

Un climat politique à surveiller

Cette sortie commune met en lumière les inquiétudes croissantes autour de la transparence du processus électoral. L’exécutif saura-t-il y répondre pour éviter un scrutin contesté

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