Libreville, 20 juin 2025 – L’ancien candidat à la présidentielle du 12 avril dernier, Dr Stéphane Germain Iloko Boussengui, a animé une conférence de presse riche en enseignements le week-end dernier. Depuis l’investiture du président Brice Clotaire Oligui Nguema, c’est la première apparition publique majeure de l’homme politique originaire de Mimongo (Ngounié), qui a profité de l’occasion pour faire un tour d’horizon de l’actualité nationale.
Au sujet de la libération conditionnelle de Sylvia Bongo Ondimba et de son fils Noureddin Valentin, le Dr Iloko a appelé à une justice équitable, soulignant que « la santé est un droit fondamental » et que « la transparence et l’humanité » doivent guider les procédures. Il a demandé que tous les détenus, malades ou non, bénéficient du même traitement équitable.
Sur la question sensible du différend frontalier avec la Guinée équatoriale, il a salué la sagesse des présidents Oligui Nguema et Obiang Nguema Mbasogo, tout en plaidant pour une solution fraternelle. « Ce différend ne doit pas nous diviser, mais nous rassembler », a-t-il déclaré.
Concernant la réforme des partis politiques, le Dr Iloko s’est prononcé en faveur d’un encadrement strict : « Un parti politique, ce n’est pas un nom dans une sacoche », a-t-il affirmé. Il a profité de l’occasion pour annoncer la création de son propre mouvement, le Large Rassemblement Arc-en-ciel (LRAC), qu’il positionne comme centriste, ni dans l’opposition ni dans la majorité.
Le LRAC prône un financement équitable des partis et une réforme constitutionnelle en profondeur, avec une commission électorale réellement indépendante et une séparation des pouvoirs effective. Le leader politique rejette les extrêmes et affirme vouloir accompagner les efforts de reconstruction du pays avec responsabilité.
Face au drame social du déguerpissement à Pleine-Orety, Iloko a dénoncé une « cruauté » et demandé la création d’une commission d’urgence inter-ministérielle pour protéger les victimes. Il a toutefois salué le relogement d’élèves en classe d’examens, tout en appelant à une réponse plus globale.
Sur le plan économique, le LRAC défend une agriculture nationale forte, saluant l’objectif gouvernemental de mettre fin à l’importation de poulet d’ici 2027. Il a présenté un projet ambitieux de production locale et plaidé pour des politiques de valorisation des déchets inspirées de modèles étrangers, notamment turcs.
Avec une posture d’équilibre et de propositions concrètes, Stéphane Germain Iloko Boussengui entend bien s’imposer comme une voix constructive sur l’échiquier politique gabonais.
MAMFOUMBI JUDEX
