Le 19 juin 2025, l’Union pour la Démocratie et l’Intégration Sociale (UDIS) a tenu un point de presse à son siège dans le 1ère arrondissement de Libreville pour alerter l’opinion publique nationale et internationale sur ce qu’elle qualifie d’« injustice inédite » à l’encontre de son président, Hervé Patrick Opiangah, absent depuis près de sept mois du Gabon.Cette prise de parole vise à exposer une affaire judiciaire marquée, selon le parti, par de graves dysfonctionnements, allant jusqu’à l’instrumentalisation de la justice pour des fins politiques.
Au cœur des accusations portées par l’UDIS se trouve un rapport critique de l’arrêt rendu par la Chambre d’accusation le 8 mai 2025. Ce document, lu intégralement lors de la conférence, met en lumière plusieurs incohérences majeures, dont certaines déclarations officielles suspectées de parjure, notamment celles des procureurs. Le parti souligne notamment une contradiction importante autour de la date de dépôt de la plainte de Lucie Biloghe, ainsi que la contestation de l’existence même d’une plainte déposée par Roland Obame. Ces éléments jettent un doute sérieux sur la régularité de la procédure.
Plus largement, l’UDIS dénonce des violations flagrantes des droits civils et politiques de son leader. L’arrestation de M. Opiangah aurait eu lieu avant même le dépôt officiel de la plainte, ce qui contrevient aux règles fondamentales de procédure judiciaire. En outre, le parti dénonce des descentes policières musclées dans les domiciles et locaux du président, ainsi qu’une procédure fondée sur des documents postdatés, soulevant de lourdes questions sur la légitimité de l’accusation.
Pour l’UDIS, cette affaire traduit une dérive autoritaire et un dévoiement de la justice gabonaise, utilisée pour étouffer une voix politique dissidente. Le parti lance ainsi un appel fort aux magistrats pour qu’ils honorent leur serment d’impartialité et d’humanité, et invite la société civile, les acteurs diplomatiques et religieux à se mobiliser contre ce qu’il qualifie de persécution politique.
En programmant des manifestations pacifiques et en promettant de rendre public l’intégralité du dossier judiciaire, l’UDIS se positionne en défenseur de l’État de droit et de la justice équitable. Ce combat pour la transparence interroge aussi sur les motivations réelles derrière cette mise à l’écart : un combat politique ou une justice dévoyée ? Le silence face à ces dérives, prévient le parti, serait une complicité, d’où la nécessité urgente d’un sursaut citoyen.

