Libreville, 30 avril 2025 – La députée Judith Lekogo, figure de proue de la société civile gabonaise et voix respectée sur les questions économiques, a organisé ce week-end une soirée-débat mémorable autour d’un thème rarement exploré dans les débats publics : la privatisation comme levier stratégique pour le développement durable en Afrique.
Intitulée « Je plaide en faveur d’une approche panafricaine de la privatisation », son intervention a suscité un vif intérêt parmi les participants, majoritairement composés de jeunes leaders, d’intellectuels et de représentants du monde économique. L’élue a développé une vision ambitieuse et structurée de la privatisation, qu’elle refuse de réduire à une simple cession d’actifs publics au secteur privé.
Pour Judith Lekogo, la privatisation ne doit pas se faire dans l’improvisation ni dans l’opacité. Elle appelle à une politique publique rigoureuse, définie par des critères de transparence, de compétence et de compatibilité avec les objectifs nationaux. « Il est impératif que les décideurs aient une connaissance approfondie des entreprises concernées », a-t-elle martelé.
La députée propose également d’ouvrir le capital des entreprises publiques aux citoyens, une mesure selon elle capable de renforcer l’épargne nationale, de démocratiser la création de richesse et de stimuler le tissu économique local. Elle y voit un outil puissant pour lutter contre la pauvreté et renforcer la bonne gouvernance.
Avec un ton ferme, elle a mis en garde contre les pratiques opaques ou irrationnelles, souvent illustrées par le recours à des solutions mystiques — les fameux « gré-gré » — qui n’ont pas leur place dans la gestion moderne des affaires publiques.
À travers cet appel, Judith Lekogo pose les bases d’un débat nécessaire au Gabon et au-delà : repenser la privatisation non comme une fatalité, mais comme un outil stratégique au service de l’intérêt général. Une vision audacieuse, résolument panafricaine.
MAMFOUMBI JUDEX
