LIBREVILLE, 12 février 2025 – Fanuel Ikapi Mamboundou, connu sous le pseudonyme de Novelas Overmax, a bénéficié d’une liberté provisoire ce mercredi 12 février 2025, suite à une audience qui s’est tenue à la prison centrale de Libreville, en présence des autorités judiciaires et de l’Association SOS Prisonniers du Gabon (SPG). Cette décision fait suite à sa mise sous mandat de dépôt, survenue une semaine plus tôt, après qu’il ait dénoncé, via ses réseaux sociaux, l’absence de groupe électrogène au Centre Hospitalier Universitaire de Libreville (CHUL) lors d’une récente coupure d’électricité provoquée par la Société d’Energie et d’Eau du Gabon (SEEG).
Lors de cette mise sous mandat, Novelas Overmax avait attiré l’attention sur les conséquences dramatiques de la panne d’électricité au CHUL, notamment sur le fonctionnement des équipements médicaux, mais son propos a été interprété par la direction du CHUL comme une diffusion de fausses informations. Cette accusation a conduit à une plainte déposée par l’institution, accusant le lanceur d’alerte d’avoir nui à son image.
Ce mercredi, l’avocat de Novelas Overmax, Me Jean-Paul Moumbebe, a plaidé en faveur d’une liberté provisoire avant le jugement au fond. Selon l’Association SOS Prisonniers du Gabon, la demande de la défense a été soutenue par l’argument selon lequel la requête avait été adressée au procureur de la République dès le 10 février.
Toutefois, la mise en liberté provisoire de Novelas Overmax ne signifie pas que l’affaire est définitivement réglée. Il demeure sous la menace d’une condamnation. Le jugement au fond, qui pourrait intervenir dans les semaines à venir, pourrait aboutir à une peine de cinq ans de prison et une amende pouvant atteindre 5 millions de FCFA, conformément à l’article 93 du Code pénal gabonais, pour diffusion de fausses informations.
La libération temporaire de Novelas Overmax soulève des interrogations sur la gestion des libertés d’expression et de la dénonciation des manquements dans le secteur public, surtout dans un contexte où la transparence et la responsabilité sont de plus en plus scrutées par l’opinion publique.
Les prochains développements du dossier seront suivis de près, tant par les défenseurs des droits de l’homme que par les citoyens gabonais.