L’Union pour la Démocratie et l’Intégration Sociale (UDIS) a tenu une conférence de presse ce jeudi pour dénoncer ce qu’elle qualifie de « persécution judiciaire et politique » contre son président, Hervé Patrick Opiangah. Amorissani Lays Cynthia, secrétaire permanent de l’UDIS, a lu un discours poignant, tout en détaillant les multiples violations des droits fondamentaux et les dérives de la justice gabonaise dans ce qu’elle appelle « l’Affaire HPO ».
L’UDIS accuse les autorités judiciaires d’avoir orchestré une campagne de diffamation et de harcèlement contre Hervé Patrick Opiangah, suite à sa prise de position contre la validation de la Constitution lors du référendum du 16 novembre 2024. Le parti a affirmé que les poursuites judiciaires engagées contre son leader sont « grotesquement instrumentalisées » et relèvent d’un « acharnement politique sans précédent ».
Amorissani Lays Cynthia a rappelé que le 14 novembre 2024, jour où l’UDIS a appelé à voter « NON » au référendum, coïncide étrangement avec le dépôt d’une plainte par l’ex-compagne de M. Opiangah, Lucie Biloghe. Cependant, l’UDIS soutient que cette plainte n’a été enregistrée que le 25 novembre, soit après une série d’actions judiciaires et policières illégales menées contre Opiangah et sa famille.
Le discours a également dénoncé les méthodes employées par les forces de l’ordre. Dans la nuit du 20 au 21 novembre 2024, des perquisitions ont été menées sans mandat, par des agents encagoulés et lourdement armés, au siège de l’UDIS et au domicile d’Opiangah. Ces actions ont poussé ce dernier à se mettre en sécurité pour préserver son intégrité physique, menacée selon le parti.
La famille d’Opiangah n’a pas été épargnée. Son frère aîné a été emprisonné, tandis que sa fille, Elisabeth, a été gardée à vue pendant cinq jours. L’UDIS s’indigne de ces actes qu’elle considère comme une violation flagrante des droits humains et une atteinte à l’État de droit.
L’UDIS a saisi plusieurs institutions, dont la Présidence de la République, la Cour Constitutionnelle, le Parlement, le Syndicat National de la Magistrature du Gabon (SYNAMAG), l’Archevêché et des représentations diplomatiques, pour dénoncer ces abus. Le parti exige un non-lieu immédiat dans cette affaire, ainsi que le retour en toute sécurité d’Hervé Patrick Opiangah au Gabon.
« Nous prenons à témoin la communauté nationale et internationale de l’urgente nécessité que notre président regagne la terre de ses ancêtres », a déclaré Amorissani Lays Cynthia. Elle a également annoncé que l’UDIS envisageait des poursuites judiciaires contre les responsables de ces dérives.
Pour finir, l’UDIS a lancé un avertissement solennel : « Après Hervé Patrick Opiangah, à qui le tour ? » Le parti appelle à une prise de conscience collective face à ce qu’il considère comme une dérive autoritaire et une perversion de la justice sous couvert de la Transition.