Dans le cadre de la lutte continue contre le paludisme, le Gabon a récemment intensifié ses efforts avec la mise en place des tests de dépistage rapide (TDR) dans les officines de pharmacie à travers tout le pays. Sous l’impulsion du Ministère de la Santé et de l’Agence Nationale du Médicament et des autres Produits de Santé (ANMAPS), une mission de formation et de déploiement des TDR a été menée dans plusieurs provinces du Gabon, du 27 janvier au 6 février 2025.
L’objectif principal de cette mission était de former des professionnels de la santé et de garantir l’accès à ces tests dans les zones les plus reculées du pays. 30 pharmacies et dépôts pharmaceutiques ainsi que 57 personnels de santé ont été formés dans les provinces du Haut-Ogooué, Ogooué-Maritime, Ogooué-Lolo, Nyanga, Ngounié et Moyen-Ogooué. Les sessions de formation se sont tenues dans plusieurs villes clés, telles que Moanda, Franceville, Port-Gentil, et Lambaréné.
Le Directeur Général de l’ANMAPS, Dr Ange Mibindzou Mouelet, a précisé que cette initiative s’inscrit dans la continuité de l’arrêté ministériel N° 000073/MSAS/CAB-M, autorisant la réalisation des tests de dépistage dans les pharmacies à travers le pays. « Cette mission est un levier pour rendre effectif l’accès aux TDR dans l’intérieur du pays », a-t-il déclaré. Le coût des tests a été fixé à 1 500 FCFA, conformément à la réglementation.
Cette action a été saluée par les Directeurs Régionaux de Santé, qui ont souligné son importance dans le cadre de la politique nationale de lutte contre le paludisme. Elle permet un diagnostic précoce et une prise en charge rapide, surtout dans les zones isolées où l’accès aux structures de santé est limité. Le ministre de la Santé, Pr. Adrien Mougougou, a quant à lui réaffirmé que cette démarche vise à renforcer l’efficacité du système de santé en offrant des moyens de prévention et de traitement à tous les citoyens gabonais.
Cette initiative fait suite au lancement réussi des TDR dans le Grand Libreville en mai 2024, où plus de 95 % des officines ont déjà été formées. Un modèle d’extension qui sert désormais à assurer une couverture nationale, afin de mieux lutter contre le paludisme.

